La chapelle de l'ancien palais épiscopal de Condom

La chapelle épiscopale

A la suite de l’important monastère dédié à Saint-Pierre (IXe-Xe s), Condom, devenu siège d’un évêché en 1317, se dote d’un ensemble monumental remarquable grâce aux évêques bâtisseurs que sont Jean Marre  (1496-1521) et Hérard de Grossoles(1521-1544).

A la cathédrale Saint-Pierre, est accolé le beau cloître du XVIe siècle dont la galerie Nord est doublée à l’extérieur par la chapelle épiscopale. Des portes décorées permettaient aux évêques de passer de leur résidence (l’actuelle sous-préfecture) à leur chapelle privée, puis au cloître et à la cathédrale. Les troupes protestantes de Montgomery détériorèrent quelque peu l’ensemble (1569-1570).

Le dernier évêque, Mgr d’Anterroches occupa les bâtiments jusqu’en 1791. Une partie de l’ ensemble est racheté par le maire de Condom, M.Bonnamy, en 1801 et devient sous-préfecture en 1827.

La chapelle épiscopale change de destination au début du XIXe siècle pour devenir le vestibule du palais de Justice, alors que la cathédrale – un temps grange à foin et prison- est rendue au culte en 1802 sous le Consulat. Quant au cloître qui servit d’écurie, il revient à la mairie en 1883.

La chapelle épiscopale est remarquable par la qualité de son architecture et de sa décoration ; elle marque le passage, essentiellement avec Hérard de Grossoles, du gothique flamboyant au style Renaissance. On passe d’arcs au profil brisé à des arcs en plein cintre surbaissé. Les deux travées se terminent par un chœur        polygonal. Sur les 13 clefs de voûte, l’une porte les armes d’Hérard de Grossoles.

Sur les portes comme sur les baies, la Renaissance se manifeste par tout un répertoire italianisant d’angelots, de putti, de chapiteaux d’inspiration corinthienne, de pampres et guirlandes de fleurs et de fruits, de pots à feu… Sur la porte d’accès à la chapelle par le cloître, apparaît dans un médaillon présenté par deux personnages à moitié vêtus, le profil de l’évêque Hérard de Grossoles.

Un des cartouches de la fenêtre N-O porte la date de 1534.

Rémi Groussin

 

 

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Par l’installation et la vidéo, Rémi Groussin compose des scénarios plastiques nourris de références artistiques, cinématographiques et télévisuelles (séries télé, films de science-fiction, publicités), faisant directement appel à la perception du regardeur, dans un jeu d’illusions et mises en scène factices. La notion de décor (et de façade, de truquage, d’illusion) revient dans sa pratique, grâce aux jeux d’échelle et au dialogue avec les espaces qu’il investit. 
Résultant de gestes de collecte, de réemplois et d’assemblages, ses formes, vidéo-installations, enseignes lumineuses, flippers ou autres objets à l’esthétique tirée de l’ordinaire vernaculaire et de l’artifice délibérément pauvre, ne remplissent jamais leur fonction première, en rendant manifeste une mécanique défaillante mais résistante qui, dans son inutilité, questionne notre rapport au vivant.
C’est finalement le réel que Rémi Groussin scrute et interroge dans un jeu narratif, là où la fiction rattrape inévitablement la réalité.

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