L'ancien atelier de Bernard Laborde à Condom
Un atelier de ferronnerie précieusement conservé
L’ancien atelier de Bernard Laborde se situe 11 rue Roques à Condom. Né en 1958 à Condom, il obtient son Certificat Professionnel en métallerie à Tarbes en 1980 après un passage à Paris où il travaillera dans la chimie. Entre 1984 et 1987, il est embauché comme métallier chez Louis Presani à Eauze et chez René Bordes à Condom. En 1987, il s’installe définitivement dans l’atelier de son père, Roland Laborde, artisan serrurier-métallier
Très vite, ses qualités professionnelles vont être reconnues. Plusieurs de ses travaux sont toujours visibles dans la ville de Condom. En particulier, le portail de l’hôtel de Polignac réparé en 1997 et l’année d’après, l’aménagement de la cuisine du même hôtel. Bernard Laborde réalise aussi les grilles et le portail de l’hôtel des Trois Lys ainsi que la girouette de la ludothèque.
Dans son atelier, resté « dans son jus », on trouve encore tous les postes de travail permettant de réaliser les pièces de ferronnerie d’art, ainsi que les outils du serrurier.
A l’entrée, un bureau avec des petits outils toujours à portée de main, au mur des cartes postales et des souvenirs.
Dans les tiroirs, on trouve une impressionnante collection de clefs. Le long des murs, des pièces métalliques de toutes tailles prêtes à être transformées en œuvre d’art.
Les machines, toutes fonctionnelles, comme le marteau pilon qui rythmait la vie de la maisonnée quand il était en marche, une perceuse à colonne, un poinçonneur et enfin le cœur de l’atelier avec la forge où les pièces était chauffées à blanc avant d’être travaillées sur l’enclume située à proximité.
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Guilhem ROUBICHOU
https://ddaoccitanie.org/fr/artistes/guilhem-roubichou/oeuvres
Le travail de Guilhem Roubichou prend sa source dans une exploration des territoires dits périphériques et post-industriels, dont il est issu, et il interroge leurs différentes mutations. En dialogue constant entre sa culture d’origine et le champ de l’art, il prélève, transforme et active divers éléments, objets et matières afin de renouveler la perception de nos environnements.
Sa pratique, essentiellement in-situ, se construit en relation étroite avec le territoire dans lequel l’artiste intervient. Il engage un dialogue avec les singularités de chaque lieu, en collaborant avec des acteurs de divers domaines. Ce travail immersif se traduit par des installations qui brouillent les frontières entre art et environnements, tout en intégrant d’autres médiums comme la scénographie, les décors mécanisés et les dispositifs interactifs
Guilhem Roubichou s’inscrit ainsi dans une approche relevant de la “bricologie”, telle que théorisée par Claude Lévi-Strauss, où la récupération et la réinterprétation des matériaux deviennent manières de penser et de créer. Son travail explore ainsi la capacité des objets à muter et à produire de nouvelles significations selon leur mise en relation avec un espace et un contexte.
L’olfactif occupe également une place centrale dans son travail, chaque odeur devenant un vecteur de mémoire et une trace sensorielle des territoires qu’il traverse. Ses œuvres, souvent réalisées à partir de matériaux récupérés, portent en elles l’histoire de leur usure et de leur transformation, questionnant notre rapport au temps et aux vestiges de l’activité humaine.